/ CARTOGRAPHIE D’UNE LIMITE OBSERVABLE
_2022 | Marseille
Projet de création Programme Avant-Poste de l’Observatoire de l’Espace
Création conçue pour le milieu spatial, lors d’un vol parabolique en Airbus ZERO-G permettant d’accéder à des périodes de micropesanteurs
Le projet nourrit l’exploration d’une topologie cosmique potentielle, promettant de décrire la forme globale de l’univers.
Vestiges de la première lumière émise peu après la naissance de l’univers, les fluctuations du fond diffus cosmologique observées par le satellite PLANCK ont fourni des données en provenance de toutes les directions de l’univers à la manière d’une projection sur la surface intérieure d’une sphère. Ainsi réalisées, les cartes en haute résolution du rayonnement fossile représentent aujourd’hui la limite de notre univers observable.
Une équipe internationale de cosmologues, conduite par Jean-Pierre Luminet, a proposé le modèle théorique de l’espace dodécaédrique de Poincaré pour décrire la forme de l’univers. Le dodécaèdre, ce polyèdre régulier, a incité l’enchantement des mathématiciens et philosophes depuis la Grèce Antique en lui attachant le symbole de l’univers.
Sur la surface intérieure du dodécaèdre, un habillage en papier thermique enregistre les traces des mouvements du sable chaud.
Les propriétés thermosensibles de ce papier multicouche entrainent une réaction à la chaleur par la révélation de silhouettes noires. Cette mémoire thermique du papier devient une traduction visuelle des cartes du rayonnement fossile et leurs fluctuations.
La micropesanteur, cette spécificité du milieu spatial, porte son influence sur le déplacement de la boîte-dodécaèdre et sur la trajectoire intérieure du sable en mouvement. Les frottements et le contact des grains de sable chaud avec les parois intérieurs, laissent un témoignage silencieux des variations thermiques.
/ LUMIERE PRIMORDIALE
La série d’installations « Lumière primordiale » explore les procédés que le satellite Planck a utilisé pour cartographier le fond diffus cosmologique, la plus ancienne lumière émise par l’univers.
Au travers des principes optiques, ces cartes de fluctuations et interférences visent à rendre observables les propriétés invisibles de l’interaction entre la lumière et la matière.